mardi 16 février 2010

Créer des traditions

Avez-vous des traditions personnelles? Vous savez ces journées ou ces gestes importants pour vous, mais anodins pour une autre personne. Moi j’en ai.

La plus importante est celle qui approche à grands pas : la journée magasinage avec ma maman.

Le concept : Très tôt le samedi matin, un de nos hommes (mon papa ou mon poussin) nous conduit au Carrefour Laval. Je vous rappelle (ou je vous apprends) que j’habite la charmante cité de St-Hubert et que mes parents sont à Montréal. Pourquoi diable allons-nous à Laval? Ce centre commercial est magnifique… et tellement vaste qu’on s’y perd chaque fois (pas difficile pour 2 fifilles, vous direz… et vous avez raison, mais j’insiste : c’est très grand).

Pourquoi ne pas y aller par nos propres moyens? Simplement, parce que les deux fifilles que nous sommes ont leur permis de conduire, mais celui-ci sert davantage de décoration. Comme Dominique – un ami que j’aime beaucoup – aime à dire : le môsieur de la SAAQ a dû me trouver « délicieuse » pour m’accorder mon permis, c’est tout dire de mes talents de conduite hautement reconnus!

Passons donc les détails. À chaque Noël, mes parents m’offrent un billet de 100 $. À chaque Noël, mon papa offre à ma maman un billet de 100 $. Devinez ce qu’on dépense lors de notre journée annuelle de magasinage.

On n’y va pas pour des vêtements ni pour des chaussures, l’idée c’est d’acheter tout ce qui nous plaît sans nous demander (pour une fois) si on en a vraiment besoin. Vous me direz que ça part vite 100 $ quand on achète tout ce qui nous plaît. C’est vrai et c’est pourquoi ce montant est assez théorique… mais on aime bien les pacotilles en solde.

Lorsque nos poches sont légères et nos jambes lourdes, l’autre homme nous ramène à Montréal, on fait la démonstration des achats (après avoir enlevé quelques étiquettes de prix…) et on termine la soirée au resto à 4.

Cette journée est sacrée pour moi. Vous l’aurez compris, le magasinage n’est qu’un prétexte pour avoir de longues heures à parler de tout et de rien avec ma maman. Et souvent, on ne parle pas, mais on est ensemble. On en profite pour apprendre à tirer profit de nos différences (beaucoup plus nombreuses que nos ressemblances). Jamais on inviterait une tierce personne à cette journée spéciale, notre tradition redeviendrait alors une simple journée de magasinage.

Marie-Josée Parizeau

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire